Méthodologie d’évaluation du parc immobilier institutionnel de la SQI afin d’en déterminer les vulnérabilités aux changements climatiques

La Société québécoise des infrastructures (SQI) est propriétaire d’un vaste parc immobiler composé de quelques 350 immeubles institutionnels à vocations variées, dont elle doit assurer l’exploitation et la pérennité. Bien qu’elle ne soit pas propriétaire du parc immobilier du réseau de la santé, la SQI agit comme gestionnaire de projets pour ses dossiers de construction majeurs. Les changements climatiques ont – et auront – donc un impact sur ses activités de conception, d’exploitation, d’entretien et de maintien d’actifs.

Centre d’expertise gouvernementale en immobilier, la SQI vise à mieux comprendre l’incidence des changements climatiques sur son parc immobilier afin de mieux le préparer et l’adapter et, au final, d’assurer la santé et la sécurité de ses occupants.

La méthode d’évaluation des risques climatiques est adaptée aux besoins des gestionnaires immobiliers qui détiennent plusieurs bâtiments, souvent soumis à des conditions diverses. Elle permet en effet de brosser un portrait des risques climatiques encourus par chaque bâtiment à l’intérieur d’un laps de temps raisonnable. Elle peut aussi être modifiée pour mieux répondre aux spécificités d’un secteur donné.

Développer une méthodologie, reproductible, d’évaluation de la vulnérabilité du parc immobilier de la SQI et de ses occupants qui lui permettra de brosser le portrait des risques climatiques encourus par chaque immeuble, tout en étant opérationnelle pour l'organisation et autres acteurs qui voudront l'utiliser.

• Développement ou adaptation d’une méthodologie reproductible d’évaluation de la vulnérabilité du parc immobilier et de ses occupants;

• Priorisation des immeubles à évaluer selon leur mission;

• Application de cette méthodologie aux immeubles considérés comme prioritaires afin de valider la méthodologie développée;

• Mise à disposition d’une boîte à outils à d’autres propriétaires afin de leur permettre de reproduire la démarche;

• Élaboration d’une stratégie de diffusion portant sur la démarche et sur les outils produits.

La méthode d’évaluation des risques climatiques est adaptée aux besoins des gestionnaires immobiliers qui détiennent plusieurs bâtiments, souvent soumis à des conditions diverses. Elle permet en effet de brosser un portrait des risques climatiques encourus par chaque bâtiment à l’intérieur d’un laps de temps raisonnable. Elle peut aussi être modifiée pour mieux répondre aux spécificités d’un secteur donné.

L’outil d’évaluation des risques climatiques a été conçu en vue de favoriser son adoption par d’autres gestionnaires immobiliers. Il est en effet basé sur un tableur numérique qui se retrouve dans la majorité des organisations. Ces dernières peuvent l’adapter en fonction des spécificités de leur parc immobilier et des données dont elles disposent. L’outil sera transmis à celles qui ont signifié leur intérêt une fois qu’il aura été testé sur une dizaine de bâtiments de la SQI et que les ajustements finaux auront été apportés.

L’outil produit deux types de résultats. Le premier, est un indice de risque par danger qui met en évidence les trois composantes du risque soient : le danger, qu’on appelle aussi aléa, l’exposition et la vulnérabilité (figure 1). Cet indice peut être mesuré à intervalles réguliers pour suivre l’efficacité des mesures d’adaptation déployées.

Figure 1: Calcul de l’indice par risque climatique

Le deuxième type de résultat est un indice de risque climatique global qui représente le niveau de risque pour l’ensemble des dangers auxquels le bâtiment est exposé (figure 2).

Figure 2: Indice de risque climatique global

Il est le résultat de l’agrégation des indices de danger calculés individuellement auxquels ont été appliqués des coefficients de pondération selon la gravité des impacts pour l’immeuble et ses occupants. L’indice de risque climatique global a pour but d’être utilisé en complémentarité de l’indice d’état (Secrétariat du Conseil du trésor, 2018) afin que l’adaptation aux changements climatiques soit considérée dans la sélection des projets de maintien d’actifs.

Cet outil sera des plus bénéfiques aux projets de maintien d’actifs et permettra d’adapter graduellement le parc immobilier aux changements climatiques. À terme, la méthode développée par la SQI sera partagée avec d’autres gestionnaires immobiliers (publics ou privés ) qui seront en mesure d’entreprendre une démarche similaire, contribuant ainsi à renforcer la résilience aux changements climatiques d’un très grand nombre d’immeubles québécois.

• Institut national de santé publique du Québec