PARCS en Santé : Mitiger les impacts des changements climatiques sur la santé humaine et des écosystèmes dans les parcs natures périurbains par la science citoyenne

La santé humaine, celle des écosystèmes et des animaux qui y habitent sont menacées par les changements climatiques et la perte de biodiversité. Dans nos sociétés urbanisées, les parcs-nature péri-urbains (parcs naturels ouverts au public et proches des zones urbaines) contribuent à mitiger les impacts de ces perturbations. En effet, un nombre grandissant d’études montre les effets positifs de ces parcs sur la santé physique et mentale des humains  ainsi que leur importance pour la conservation des espèces animales et végétales. Cependant, l’état des écosystèmes des parcs-nature est menacé par des changements globaux et d’origine humaine, comme la fragmentation des territoires et la perte de biodiversité. Ces perturbations engendrent notamment une augmentation de l’incidence des maladies transmises par les tiques chez les humains et les animaux. Plus spécifiquement, les changements climatiques et la surabondance de cerfs favorisent l’établissement et l'expansion vers le nord des populations de tiques de types Ixodes sp. qui sont les principaux vecteurs d’agents pathogènes en Amérique du Nord. Ces maladies incluent notamment Borrelia burgdorferi sensu stricto, l’agent causal de la maladie de Lyme.

Le projet sera co-développé avec les parcs partenaires et les citoyen.ne.s volontaires.

Objectif principal

• Étudier comment la science citoyenne contribue à accélérer l’adaptation aux changements climatiques en intégrant et en agissant sur les perceptions et les comportements des citoyen.ne.s face à la conservation de l’écosystème et face aux risques de maladies transmises par les tiques.

Objectifs spécifiques 

• Évaluer les effets de la participation au projet de science citoyenne sur : 
  - les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) face aux tiques et aux maladies transmises par les tiques 
  - les perceptions envers la conservation des écosystèmes et l’acceptabilité sociale des interventions visant à mitiger les impacts des changements climatiques et anthropiques sur la santé humaine et la santé des écosystèmes

• Évaluer les barrières et les facilitateurs de la mise en œuvre du projet de science citoyenne dans six parcs périurbains québécois

Le projet de recherche se déroulera en deux phases, une phase exploratoire et une phase d’intervention et d’évaluation.

1. Phase exploratoire. 

Phase d’observation et d’immersion dans plusieurs types de milieux (parcs périurbains et rencontres scientifiques) qui permettra de raffiner les questions de recherche, les méthodes et outils liés à la phase suivante.

• Conceptualisation de la dimension sociale des parcs péri-urbains avec une meilleure compréhension des comportements et des habitudes des utilisateurs des parcs ainsi que leurs perspectives/intérêts et préoccupations; 

• À travers la mobilisation de méthodes de collecte de données à caractères ethnographiques (observation active et passive) et la participation formelle de divers participants du projet acquisition d’une meilleure compréhension de la dynamique de collaboration inter/transdisciplinaire.

2. Phase intervention et évaluation

Phase d’évaluation de l’utilisation de la science citoyenne comme outil de surveillance et d’amélioration des connaissances et comportements face aux risques de maladies transmises par les tiques et à la conservation de l’écosystème. Elle utilisera une méthodologie mixte :

• Méthodes de collecte de données dont un devis quasi-expérimental avec des questionnaires pré et post interventions

• Rencontres scientifiques avec les citoyen.ne.s, 

• Participation à trois ateliers portant sur les thèmes de l’intégrité écologique, des maladies transmises par les tiques et des liens entre climat et santé 

• L’utilisation d’une plateforme Delphi

• Des entrevues semi-dirigées individuelles avant et après le début des interventions.

Ateliers de mobilisation et de transferts de connaissances (3 par parcs)

Production de matériel de sensibilisation et de transfert de connaissance co-développés avec les citoyens participants (vidéos, balado)

Rapport de recherche

Ce projet est financé en partie par le gouvernement du Québec et répond aux objectifs du Plan pour une économie verte 2030.

• Manon Boiteux, UdeM

• Katrine Turgeon, UQO

• Janie Houle, UQAM

• Sara Teitelbaum, UdeM

• Kate Zinzser, UdeM/ESPUM

• Espace pour la vie

• INSPQ

• SÉPAQ (parc national des Îles-de-Boucherville, parc national du Mont-Saint-Bruno, parc national de la Yamaska)

• Ville de Longueuil (parc Michel-Chartrand)

• Ville de Montréal (parcs-natures de la Pointe-aux-Prairies et du Bois-de-l’île-Bizard)

• Ville de Saint-Bruno-de-Montarville (parc national du Mont-Saint-Bruno)

• Ville de Sainte-Julie (parc national du Mont-Saint-Bruno)

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