Précipitations
Figure 1 : Changements observés (%) dans les précipitations totales annuelles au Québec de 1948 à 2012 d’après les tendances linéaires. Source : adaptée de la figure 4 de Vincent et coll., 2015.
Les précipitations annuelles moyennes ont augmenté de 10,5% sur le territoire québécois durant les dernières décennies. Les hausses sont plus importantes dans le Nord où elles atteignent 35% alors qu’elles se limitent entre 5 à 15% dans le Sud. On note aussi des régions où les changements sont nuls ou légèrement à la baisse comme à proximité de la Baie James (Figure 1).
Les écarts entre les régions apparaissent majeurs lorsqu’on les exprime en pourcentage. Il faut toutefois relativiser ces données, car les précipitations étant plus modestes dans le Nord, même de faibles changements dans les valeurs absolues donnent d’importants changements en pourcentage.
Sur une base saisonnière, les augmentations moyennes sur la province sont plus élevées au printemps et à l’automne (environ 20%) et plus faibles en été et en hiver (environ 6%). Des diminutions saisonnières sont également notées dans quelques régions, notamment l’hiver dans le Sud-Est de la province ainsi qu’au printemps et en été près de la Baie James.
La proportion de précipitations qui tombe sous forme de neige par rapport à la pluie a diminué durant les dernières décennies sur le Québec. Les réductions sont plus importantes au printemps et à l’automne, notamment à cause du réchauffement durant ces deux saisons.
Différents indices de précipitations ont été analysés pour caractériser les changements climatiques observés dans les précipitations. Durant la période 1948-2012, le nombre de jours de pluie intense a augmenté de manière significative au Québec. D’autres indices comme le nombre de jours de pluie et la hauteur de pluie et de neige maximale en 1 jour ont légèrement augmenté alors que le nombre de jours avec des chutes de neige ont légèrement diminué. Pour l’ensemble du Canada, il n’y a pas de preuves d’observations disponibles des changements dans les quantités de précipitation extrêmes, accumulées sur une période d’un jour ou moins.