Santé
Adapter les espaces de vie
Les milieux de vie modifiés par un événement climatique ont des effets sur la santé. Les adapter aux changements climatiques en amont des événements devient donc nécessaire et serait bénéfique à plusieurs égards, notamment pour la santé, la qualité de vie et le bien-être des populations.
Évaluation de l'agriculture urbaine comme infrastructure verte de résilience individuelle et collective face aux changements climatiques et sociaux
Grâce à ce projet, les décideurs, les professionnels des municipalités québécoise et les différentes institutions concernées par l'alimentation afin de mettre en oeuvre des programmes sont mieux outiller pour faire face à l'insécurité alimentaire et aider à l'atteinte d'une justice alimentaire, d'une résilience individuelle et collective pour l'alimentation et d'une meilleure adaptation aux changements climatiques.
Par exemple, assurer le confort thermique dans les bâtiments peut contribuer à diminuer les effets de la chaleur sur les individus. Il peut s'agir d'améliorer l'isolation et la ventilation des pièces ou des locaux, et où nécessaire, d'utiliser la climatisation, dont le recours ne doit pas être considéré comme l’unique moyen pour rafraichir les bâtiments. Allonger la période d’accessibilité des piscines publiques et des jeux d’eau ou l’accès à des lieux publics climatisés et diminuer les ilots de chaleur par l’augmentation des espaces verts en milieu urbain sont aussi des solutions d’adaptation efficaces pour réduire les impacts de la chaleur sur la santé (voir page milieux urbains). Une étude de l’INSPQ de 2017 a d’ailleurs démontré que de façon générale, les citoyens, résidant à proximité d’espaces verts, souffrent moins de maladies chroniques (p. ex., le diabète, l’hypertension), ont une meilleure santé mentale et vivent plus longtemps.
Éviter de s'installer dans les zones à risque, protéger le cadre bâti contre les inondations par l’immunisation des bâtiments ou la libre circulation de l’eau dans les parties inondables du bâtiment peut éviter les effets indirects occasionnés sur la santé mentale et physique des personnes résidant en zone inondable
Adapter les systèmes de surveillance et d’alerte
Le suivi adéquat de différents indicateurs de santé comme ceux reliés aux vagues de chaleur, aux zones inondables ou aux tendances de certaines maladies comme la maladie de Lyme et le virus du Nil par les autorités de santé publique permet de répertorier les personnes les plus à risque afin de leur apporter rapidement l’aide nécessaire en cas d’aléa climatique.
À titre d’exemple, Santé Canada a déployé le Système de prévision de la fumée des feux de forêt pour le Canada (FireWork) qui permet de prévoir les concentrations de particules fines dans l’air 48 heures après un feu de forêt dans l’ensemble du Canada. En connaissant les personnes plus à risque de développer des difficultés respiratoires, l’aide pourra être ciblée et arriver plus rapidement aux personnes en ayant le plus besoin.
Il est également possible d’intégrer les besoins des personnes sensibles dans les plans de sécurité civile en adaptant les lieux d’évacuation en fonction des difficultés de mobilité des personnes les plus sensibles afin d'accélérer leur évacuation en cas d’urgence.
Il est important de mentionner que le déploiement de systèmes de surveillance et d’alerte n’est pas simple et comporte de nombreux défis de mise à jour des données, de confidentialité des informations et besoin en ressources humaines.
Photo : RNCan.gc.ca
Adapter les services de santé
S’adapter signifie aussi de garantir la continuité des services de santé lorsque surviennent les aléas climatiques et leurs impacts. La préparation adéquate des établissements de santé pour répondre à une plus forte demande de services en assurant la disponibilité et la formation adéquate du personnel, la disponibilité des salles des urgences, de l’accès aux médicaments, etc., permettra d’agir rapidement et efficacement en cas de sinistre et, de manière générale, de répondre aux impacts des changements climatiques sur la santé publique.
La vérification régulière de l’état de fonctionnement des bâtiments de santé selon différents scénarios climatiques futurs facilitera la continuité des services de santé sous toutes conditions climatiques.
Atteindre une société plus juste face aux déterminants de la santé et sensibiliser les individus
Corriger les iniquités et renforcer les déterminants d’une bonne santé permet d’accroître la capacité d’adaptation aux changements climatiques des catégories socio-économiques et culturelles des individus les plus sensibles. Sensibiliser les individus pour les inciter à adopter des comportements préventifs constitue également une mesure d’adaptation.
Par exemple, lors de canicules, il est important de se rafraîchir soit en buvant de l’eau, en se douchant, en réduisant le temps passé dans un milieu trop chaud, en diminuant les efforts physiques intenses, en ouvrant les fenêtres la nuit ou en fermant les rideaux des portes et fenêtres exposées au soleil.
En contexte d’inondations répétées, il est également important de pouvoir se tourner vers ses proches, mais aussi vers les services psychosociaux pour aller chercher de l’aide en santé mentale.
Page d'information de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)
Améliorer la réponse aux besoins psychosociaux des individus et communautés touchés par des aléas climatiques dans les régions de l'Est-du-Québec
Ce projet permettra notamment l'amélioration des capacités communautaires et municipales quant à la prise en charge du rétablissement communautaire en cas de sinistre climatique.
Pour en apprendre davantage sur les impacts des changements climatiques sur la santé au Québec ainsi que sur les solutions d’adaptation pour y répondre, consultez le site web de l’Institut national de santé publique du Québec.