Manteau neigeux

Les modifications des précipitations neigeuses et l’augmentation des températures ont des conséquences sur les principales caractéristiques du manteau neigeux, diminuant ses qualités et les bénéfices qu’on en retire.  La diminution de l’épaisseur du manteau neigeux peut également affecter l’épaisseur de la glace sur les lacs et les mers, ainsi que la température au sol. 

Ces modifications peuvent avoir des répercussions importantes sur les infrastructures et les bâtiments, l’agriculture, la production d’hydroélectricité, les industries liées à la neige, ainsi que sur d’autres phénomènes climatiques, tels que les inondations.

 

Impacts sur les inondations

Dans le sud du Québec, la fonte des neiges précoce engendre des crues printanières plus hâtives, c’est-à-dire des rivières qui se gonflent plus tôt au printemps. Ces crues hâtives peuvent engendrer des inondations plus précoces et engendrer de nombreuses conséquences sociales, matérielles et économiques.  
 

Infrastructures et bâtiments

En raison des changements climatiques, les précipitations hivernales risquent d’être davantage perturbées. En plus des changements dans les précipitations neigeuses, les épisodes de gel et de dégel pourraient se produire plus tôt au printemps et plus tard en automne, et les chutes de neige pourraient être plus souvent interrompues par des épisodes de pluie.

Ces variations dans les précipitations hivernales entraînent des accumulations irrégulières de glace et de neige. Ainsi, le poids accru de la glace et de la neige sur les bâtiments peut affaiblir la résistance des toitures, entrainant potentiellement des bris et des coûts importants de reconstruction. 

 

 
Impacts sur l'agriculture

Le secteur agricole peut également être touché par la diminution du manteau neigeux. Lors de grands froids en hiver et en l’absence de manteau neigeux, les racines des plantes sont plus vulnérables au gel. Les plantes pérennes, comme les fourrages et les petits fruits, ont du mal à survivre à la diminution du couvert de neige et à l’alternance de pluie et de neige. 

Impacts sur l'hydroélectricité

La baisse des précipitations neigeuses réduit l’accumulation du manteau neigeux. Ce phénomène a pour conséquence de diminuer les réserves d’eau nécessaires pour certains secteurs, dont la production d’hydroélectricité. 

Par exemple, le manque d’eau dans les réservoirs des grandes centrales hydroélectriques, comme les complexes La Grande et Manic, a nui à l’exportation de l’électricité du Québec à l’étranger et entrainé des pertes financières importantes en 2023.

 

Activités hivernales

Diverses activités hivernales vont également vivre des conséquences de l’augmentation du nombre de jours sans couvert de neige naturelle. La période suffisamment froide pour produire de la neige fabriquée sera  également raccourcie, en particulier en novembre et décembre, en raison de la hausse des températures.

En plus d’être présent en moins grande quantité, la qualité du manteau neigeux pourrait changer avec la hausse des précipitations liquides durant l'hiver, dégradant les conditions de glisse et rendant l’accessibilité à ces sports plus incertaine. 

Toutefois, la diminution de la présence de la neige peut représenter une opportunité pour une municipalité de réduction de coûts de déneigement. 

On peut aussi envisager la mobilité active plus longtemps en hiver sur des surfaces moins glissantes.  Par exemple, l’automne rallongé permet de se déplacer plus longtemps et plus facilement à vélo sur des pistes cyclables sans neige.

 

Projet de recherche | Analyse économique des mesures d’adaptation aux changements climatiques appliquée au secteur du ski alpin au Québec

En 2019, Ouranos a participé à une étude dont le but est d'outiller des stations de ski de la région des Cantons de l’Est à mieux saisir la portée des changements climatiques dans leurs planifications stratégiques. 

Projet de recherche | Diagnostic de la vulnérabilité du système ski québécois aux changements climatiques

En 2024, Ouranos a développé le diagnostic de vulnérabilité du système ski alpin face aux changements climatiques pour l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ).  

Le diagnostic identifie, d’une part, les facteurs de sensibilité (faiblesses) des stations et du secteur face aux stress et aux chocs climatiques et, d’autre part, les facteurs de capacités d’adaptation (forces), soit les différents leviers permettant de rebondir ou de prévenir les impacts climatiques. 

Dans le cadre de ce projet, un outil d’autodiagnostic de vulnérabilité a été bâti pour permettre aux stations d’identifier quels sont leurs principaux facteurs de sensibilités et de répertorier les facteurs qui contribuent à leur capacité d’adaptation. Ce diagnostic leur permettra de mieux prioriser leurs actions pour s’adapter aux changements climatiques. 

Pour promouvoir les leviers d’adaptation à l’échelle de l’industrie, un plan de résilience sectoriel a été développé pour guider le secteur du ski alpin vers une plus grande résilience face aux changements climatiques.

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