Impacts des changements d’occupation du sol sur le cycle de l’eau dans un climat changeant
Ce projet de maîtrise, offert par le Département de géographie de l’Université de Montréal en collaboration avec Ouranos, porte sur les rétroactions entre occupation des sols et changements climatiques. Il se déroulera sous la co-supervision du Dr. Alexis Berg (UdeM, Département de géographie) et du Dr. Olivier Asselin (Ouranos, Simulations et analyses climatiques). La date de commencement visée est septembre 2023, mais des dates de démarrage plus tardives pourront être considérées.
Description du projet
Le but de ce projet de maîtrise est d´évaluer l’impact des changements d’occupation du sol sur le cycle de l’eau en Amérique du Nord. En effet, les activités humaines influencent le climat et le cycle de l’eau non seulement en émettant des gaz à effet de serre, mais aussi en modifiant les propriétés de la surface terrestre. Par exemple, la déforestation d’un territoire pour l’agriculture, en plus d’engendrer des émissions de carbone, modifie la réflectivité de la surface, sa rugosité ainsi que l’efficacité de l’évapotranspiration et du ruissellement. De tels changements d’occupation du sol peuvent ainsi exercer une influence majeure sur le climat et l’hydrologie à l’échelle régionale, et vont continuer à jouer un rôle important dans les décennies à venir. En guise d’illustration, certains scénarios en phase avec l’Accord de Paris incorporent l’expansion de forêts et cultures de biocarburant sur des superficies de l’ordre du milliard d’hectares à l’échelle globale d’ici la fin du siècle.
Pour aborder ces problématiques, l’étudiant.e sélectionné.e travaillera dans un contexte d’étroite collaboration entre l’Université de Montréal et Ouranos pour analyser un ensemble de simulations climatiques régionales, produites par Ouranos à l’aide du Modèle régional canadien du climat (MRCC5). Quatre types d’occupations des sols ont été considérés : historique (1950), présent, ainsi que deux couverts de sols futurs (2100). Ces couverts futurs ont été sélectionnés pour représenter deux scénarios plausibles, mais contrastés sur le plan de l’usage des sols: SSP1-2.6 (développement durable) et SSP3-7.0 (rivalité régionale), tous deux utilisés dans le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce jeu de simulations permettra ainsi d’évaluer les contributions relatives des gaz à effet de serre et des sols aux différentes composantes du bilan hydrique de surface, leur variabilité et leurs extrêmes, et ce, dans un climat présent et futur.
Compétences et aptitudes recherchées
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Baccalauréat en science de l’environnement, géographie, physique, ou autres disciplines jugées pertinentes au projet. Une formation spécifique en science du climat, en science de l’atmosphère ou en hydrologie n’est pas strictement nécessaire, mais préférable.
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Expérience de travail avec des données numériques, familiarité avec des outils d’analyse de données (ex.: Python/R) dans un environnement Linux, préférable.
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Capacité à étudier et travailler dans un environnement principalement francophone; notamment, les cours qui devront être suivis à l’UdeM dans le cadre de la maîtrise se dérouleront en français.
Les candidat.e.s intéressé.e.s sont vivement encouragé.e.s à contacter Alexis Berg (alexis.maximilien.berg@umontreal.ca) et/ou Olivier Asselin (asselin.olivier@ouranos.ca) dès que possible, en explicitant notamment leur intérêt pour le projet proposé, ainsi que leur adéquation aux compétences (joindre son CV).