Feux de forêt

Les effets des changements climatiques sur les feux de forêt sont déjà ressentis. Toutefois, les projections climatiques prévues font craindre à une augmentation de l’intensité, de la fréquence et de la superficie des incendies dans les prochaines années. En effet, les feux de forêt sont appelés à augmenter, notamment avec la hausse des températures, la diminution de l’humidité dans l’air et le sol et la disponibilité de l’eau. L’allongement de la période de croissance des arbres, avec le réchauffement du climat, pourrait aussi augmenter les risques de feux, en augmentant les combustibles disponibles. 

Augmentation de la fréquence des incendies
Augmentation des aires annuelles brûlées
Augmentation du nombre des grands feux
Allongement de la saison des incendies
Augmentation de la fréquence des incendies

Une augmentation de la fréquence des incendies est projetée en raison de l’assèchement des combustibles accentué par la hausse des températures. Cela aura pour effet de modifier la tendance historique des incendies à laquelle les écosystèmes forestiers sont habitués. Selon les projections actuelles, la fréquence des incendies au Québec devrait augmenter, tout dépendant du scénario d’émission de 50 à 100% d’ici la fin du siècle par rapport à la période de référence de 1961-1999. 

 

Augmentation des aires annuelles brûlées

Les aires annuelles brûlées au Québec devraient gagner en superficie en raison de l’augmentation probable des conditions de sécheresse. C’est d’ailleurs la raison principale de l’augmentation des feux de forêt dans la province et une légère augmentation des précipitations ne pourrait pas compenser pour l’assèchement par le réchauffement des températures. Ces projections excluent toutefois le sud-est du Québec, qui connaît un climat généralement plus humide.

Selon les modèles climatiques, dans le scénario optimiste d'émissions de gaz à effet de serre (RCP 2.6), la superficie des forêts brûlées au Canada pourrait doubler d'ici 2100. En revanche, le scénario plus pessimiste (RCP 8.5) prévoit des superficies brûlées trois à quatre fois supérieures d'ici la fin du siècle. 

Figure 3 feux de forêt superficie

 

Figure 3 : Projection de l’augmentation de la superficie annuelle des forêts brûlées en millions d'hectares au Canada d’ici la fin du siècle selon les scénarios RCP 2.6 et RCP 8.5 (tiré de RNCan, 2020).

 
Augmentation du nombre de grands feux 

Les projections indiquent que le nombre de grands feux, soit de plus de 200 hectares, sera aussi appelé à être plus élevé. Au Québec, on prévoit que les régions les plus touchées, tant par le nombre de grands feux que par la superficie des incendies, seront le nord et l’ouest de la province, quel que soit le scénario d’émission GES utilisé. 

 

nombre de larges feux

 

Figure 4 : Projection du nombre de feux de plus de 200 hectares au Canada selon les scénarios d’émission de GES RCP2.6 et RCP8.5 (tiré de RNCan, 2020). 

 

figure feux de forêt surface annuelle projetée

 

Figure 5 : Projection de l’augmentation des zones annuelles brûlées par de grands feux selon les scénarios RCP 2.6 et RCP 8.5.

 
Allongement de la saison des incendies

Les saisons d’incendies de forêt seront portées à être plus longues à cause, notamment, de la fonte des neiges plus hâtives, combinée à des automnes plus chauds dans plusieurs régions du Québec. Dans certaines zones de la province, l’allongement de la saison des feux pourrait donc atteindre de 3 semaines à un mois supplémentaire, d’ici 2100, par rapport à la période de référence de 1981-2010. Le nombre de jours propices aux incendies pourrait, quant à lui, passer de 26% à 200%, d’ici la fin du siècle. 

 

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