Froids extrêmes
Avertissement
Les impacts des froids extrêmes sont étroitement liés aux effets d'autres phénomènes, tels que les périodes de grands froids ou les vagues de froid. Par conséquent, cette page abordera les conséquences des « froids extrêmes » dans une approche globale, prenant en compte différents phénomènes associés au froid.
Les froids extrêmes engendrent de nombreux impacts sur la santé et le bien-être de la population, ainsi que sur les écosystèmes.
Impacts sur la santé
En plus d’augmenter les risques de troubles cardiovasculaires, les froids extrêmes peuvent occasionner d’autres impacts sur la santé physique comme, des gelures, des engelures ou de l’hypothermie. Les températures froides ont aussi pour effet d’accroître l’inflammation et l’assèchement des muqueuses du système respiratoire, rendant le corps plus vulnérable à la transmission de maladies infectieuses.
Pour éviter l’inconfort liés aux grands froids, les individus tendent à changer leurs comportements : ils passent davantage de temps à l’intérieur avec d’autres personnes. Cela a pour effet d’augmenter le risque de développer des maladies et des infections, telles que la grippe, la pneumonie et la bronchite.
En ce qui a trait à la santé mentale, les températures froides peuvent favoriser des troubles psychologiques, comme l’anxiété, la dépression et les troubles de l’humeur associés à l’hiver, qui sont plutôt la conséquence du raccourcissement des heures d’ensoleillement, en plus d’isoler les individus.
Les principaux groupes de la population particulièrement vulnérables aux froids extrêmes comprennent :
Les personnes âgées
Les travailleurs extérieurs
Les personnes en situation d’itinérance
Les résidents de logements mal chauffés ou mal isolés
Les personnes défavorisées et en situation de précarité énergétique
Les nourrissons et les jeunes enfants
Les personnes ayant des maladies préexistantes (problèmes rénaux et cardiaques, tabagisme)
Les effets du froid sur le corps
Face au froid, le corps réagit de manière à produire de la chaleur et la redistribuer aux organes vitaux. Pour ce faire, il augmente le rythme cardiaque et respiratoire, ainsi que la contraction des vaisseaux sanguins, des bronches et des muscles. Les froids extrêmes augmentent donc les risques de troubles cardiovasculaire, respiratoire et cérébrovasculaire jusqu’à deux semaines après y avoir été exposé.
Ce projet a permis le raffinement de l’élaboration de seuils météorologiques d’alertes sanitaires pour plusieurs situations d’extrême importance, comme les froids extrêmes, afin de mettre en place des mesures d’adaptation pour le secteur de la santé, au Québec et au Canada.
Impacts sur l’agriculture et les forêts
Les températures froides peuvent engendrer de nombreux impacts sur les végétaux comme la mort des bourgeons, la dégradation des racines et la dégradation de l’écorce du tronc. La résistance au froid des végétaux varie d’une espèce à l’autre et selon les conditions de l’épisode de froid, dont :
Son intensité et sa durée
Le moment de sa survenue
La rapidité de la chute des températures
Les températures l’ayant précédé
Le climat changeant amène également des risques pour les cultures. Bien que la diminution de la fréquence et de l’intensité des froids extrêmes, d’autres conditions climatiques en évolution risquent de les défavoriser.
Par exemple, l’augmentation de la fréquence des dégels et des redoux hivernaux entraînera une diminution du couvert de neige qui protège les racines du froid en hiver. Combinés à des températures plus élevées en automne, ces phénomènes risquent de rendre les plantes plus vulnérables et moins endurcies face au froid.
Les températures hivernales plus clémentes auront aussi pour effet de favoriser la survie de multiples espèces ravageuses durant la saison froide, comme les cerfs, les oiseaux migrateurs ou les insectes nuisibles.
Impacts sur le recours au chauffage
Les froids extrêmes sont liés à une augmentation de la consommation d’électricité, mais aussi à une utilisation accrue de poêles à bois et de foyers. Ceux-ci peuvent contribuer à la détérioration de l’air, à la fois intérieur et extérieur.
Avec la diminution de la fréquence des froids extrêmes projetée, la consommation énergétique pour le chauffage devrait tendre à diminuer. Le réseau d’Hydro-Québec devrait également subir moins de perturbations liées aux épisodes de froid intense.