Températures
Comparé à l’ensemble du Canada, le Québec, tout comme ses provinces voisines de l’Atlantique, a connu des hausses de températures annuelles moyennes moins élevées durant les 70 dernières années. En effet, les températures au Canada ont augmenté de 1,7°C contre 1,1°C pour la province québécoise. Les différences d’un océan à l’autre s’expliquent en partie par l’influence des grandes oscillations naturelles du climat qui ont amplifié le réchauffement dans l’Ouest canadien durant la seconde moitié du XXe siècle.
Toutefois, lorsqu’on élimine l’effet des oscillations naturelles, le réchauffement devient plus constant sur l’ensemble du pays et les hausses de température causées par les gaz à effet de serre persistent.
À l’instar des autres régions nordiques, le réchauffement du Québec dépasse celui estimé à l’échelle mondiale qui est de 0,8°C sur cette même période. À l’échelle des régions québécoises, c’est au Nord que les plus fortes hausses des températures moyennes annuelles sont observées. L’augmentation y a d’ailleurs atteint 1,5 °C entre 1948 et 2016. Dans le Centre et le Sud, les hausses fluctuent autour de 1°C. Sur les rives de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, les changements oscillent quant à eux autour de 0,5 °C (Figure 1).
Toujours sur les 70 dernières années, les températures très chaudes en été ont augmenté, et ce tant le jour que la nuit augmentant, par le fait même, les degrés-jours de climatisation. De plus, la saison sans gel et la saison de croissance agricole ont gagné près d’un mois.
Avec une saison automnale plus longue et plus chaude, on observe des hivers plus courts et moins froids. En effet, les températures très froides en hiver se sont réchauffées le jour et la nuit. Sans surprise, le réchauffement a engendré une réduction des degrés-jours de chauffage. Finalement, on dénombre moins de jours avec des événements de gel/dégel sur une base annuelle.
Figure 1 : Augmentations observées (°C) dans les températures moyennes annuelles au Québec entre 1948 et 2016. Source : adaptée de la figure 2 de Vincent et coll., 2015.