Érosion et submersion côtières

Les effets des changements climatiques contribuent à l’augmentation de l’érosion et de la submersion côtières. Toutefois il reste encore des défis dans la modélisation de ces phénomènes en climat futur.

Parmi ces défis, mentionnons deux éléments : 

 

  1. Les facteurs climatiques qui contribuent à l’érosion et la submersion, tels que la glace, le niveau de l’eau ou les vagues, sont complexes à projeter et comportent des incertitudes significatives.

Par exemple, la qualité des projections des ondes de tempête et des vagues en hiver est dépendante de la qualité des projections atmosphériques, telles que la température, les vents ou les caractéristiques du couvert de glace. 
 

  1. La dynamique océanique du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent est particulièrement complexe à modéliser. Ainsi, peu de systèmes de modélisation ont présentement la capacité de projeter adéquatement et de manière cohérente les conditions environnementales pour les régions de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. 

La dynamique océanique

La dynamique océanique, aussi appelée dynamique océan-glace-atmosphère, intègre différents facteurs, tels que la stratification thermique, la salinité, le courant, les marées, la glace et les échanges de chaleur et de vapeur de l’océan avec l’atmosphère. 

En contrepartie, le degré de confiance concernant les effets des changements climatiques sur la couverture de glace et le niveau de la mer est élevé. Par conséquent, la réduction, voire la possible disparition du couvert de glace, ainsi que l'élévation du niveau de la mer , accentuera l’érosion et la submersion côtières pour plusieurs régions situées le long du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent.

À l’échelle mondiale les projections estiment une hausse moyenne du niveau des mers à 0,77 m d’ici 2100, selon le scénario le plus pessimiste (SSP5-8.5).

Le Québec ne fait pas exception à cette tendance à la hausse. Pour certaines régions, cette tendance est davantage accentuée en raison du contexte glaciaire. Par exemple, aux Îles-de-la–Madeleine, les projections estiment une hausse du niveau marin relatif à 0,87 m d’ici 2100, selon le scénario le plus pessimiste (SSP5-8.5).

En dépit du fait que les projections du couvert de glace pour l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent demeurent fragmentaires, toutes pointent vers une diminution du couvert de glace. D'ici 2050, l'englacement (formation du couvert de glace) sur le golfe et l'estuaire du Saint-Laurent aura lieu environ 30 jours plus tard. 

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